Je me dévoue pour une critique et analyse de ce recueil. Voici la première partie
Evolution
Sous la Neige
Sont regroupés trois poèmes ayant pour thème la mélancolie et la tristesse ainsi que la mort, tout ça sous un paysage blanc. On voit donc le contraste de la mort (noir) ou le sang (rouge) avec la neige (blanc)
L’enfant blanc
Un court texte en prose pour débuter ce recueil. On entre dans une ambiance plutôt froide. Les sentiments exprimés sont surtout de l’ordre de la tristesse. La mort y est embellie. Il y a un fort contraste entre le fait que l’enfant sourit (signe de joie) alors qu’il est prisonnier de son tombeau de glace (lorsqu’on pense glace : « Il est de glace », survient l’image d’une personne froide et austère)
Second contraste : l’enfant qui sourit et le narrateur qui pleure. On peut imaginer que l’enfant n’était pas triste de mourir. Quand au narrateur, verse t elle des larmes à la place de l’enfant ?
J’apprécie tout particulièrement ce petit écrit. Il dégage beaucoup de mélancolie, pas assez forte pour que je puisse la qualifier réellement de tristesse, mais également beaucoup de mystères lors de sa lecture : où veut en venir l’auteur ? On s’attend forcément à une chute. Le ton ne change pas, on ne trouve qu’un peu de couleur dans les mots qu’à la toute fin, par le sourire de l’enfant, mais englobé par l’expression « tombeau de glace. »
Amour et Neige
On reste sur la même note que le poème précédent, mais avec un paysage plus diversifié. La nature, les éléments sont beaucoup présents, mais également l’évocation du Temps, de par ses barrières et son infinité. Bien sûr, le thème central est l’amour. La douceur du sentiment est préférée à sa passion brûlante. Enfin, une chute à laquelle on ne s’attend pas forcément plonge le texte dans la mélancolie.
Ce poème, écrit à l’occasion d’un concours, est l’un de ceux qui illustrent le mieux le thème de la neige. Ni contraste ni couleur à travers les vers, juste le blanc platonique.
Massacre une nuit d’hiver
Dans la continuité des précédents, avec plus de force dans les mots. On assiste ici à une véritable tragédie, l’attaque d’un village, son pillage et sa destruction. Mais à part le cri de l’homme et la douce musique, le silence est maître des lieux, rapport à la nuit et à la mort. La neige est encore symbolique ici de la mort, mais est également l’antithèse du feu qui dévore le village. On retrouve donc encore ici deux des quatre Eléments essentiels dans notre monde.
L’impuissance de la jeune femme, seule rescapée d’un massacre par le plus pur des hasards (était elle sortie seulement se promener quelques instants, admirer les étoiles sous la neige), me touche beaucoup. J’ai pour ma part l’impression de me tenir à ses côtés dans ce champ enneigé, trop abasourdi pour pouvoir réagir. Ironie du destin, qui n’épargna que la vie de cette femme.
Ce poème est l’un de mes favoris, de part sa force et sa tristesse.
Lui
Réminiscence dans mes poèmes, le thème de l’homme qui prend plaisir à faire souffrir une jeune femme. Deux vieux poèmes qui ne méritent pas de commentaires, j’ai presque honte de les avoir glissé dans ce recueil.
Plus d’espoir
Tout est dit dans le titre. Quatre poèmes dont trois sont consacrés à l’homme en général, le dernier n’étant qu’une petite histoire.L’homme en toute sa splendeur
Le tout premier de mes poèmes, écrit en cours de français. Il s’agit ici d’une description très pessimiste du genre humain, qu’il faut bien sûr opposer au genre animal. Chaque qualité énoncée est de suite contrée par un défaut qui la rend ridicule voire inutile. C’est avant tout une critique de l’attitude désinvolte de l’homme face à ses semblables et à la Terre sur laquelle il vit. On pressent la catastrophe arriver à grands pas.
La condamnation est dure et sans appel. Chaque mot montre la colère de l’auteur, et l’ensemble est peut être un tantinet trop pessimiste
Partir tous les deux
Là, on tombe presque dans le glauque. L’histoire d’un homme qui tue des gens, ceux-ci ont en fait une fille. Il la recueille et l’élève, dans le seul but de la tuer plus tard. Le seul intérêt de ce poème est la petite histoire. Toujours dans le registre homme=monstre
La Terre pleure
Comparé au précédent, on remarque une nette amélioration du style. Le poème est centré sur le thème de l’assassinat, que ce soit à la guerre ou les meurtres comme on en lit tant dans les journaux. La dernière strophe en anglais est l’appel à l’aide d’une de ces innombrables victimes. Il rajoute force au poème, écrit dans la langue la plus parlée sur cette planète.
Ce poème peut être qualifié de sombre, mais il s’en dégage plutôt des nuances de rouge (le sang) et bleu (la Terre), la première étant une couleur agressive et l’autre soulignant la peine qu’accompagne la disparition d’un être cher.
J’aime également beaucoup ce poème (pas parce que c’est l’un des miens) car on touche à un vrai problème, même si celui-ci n’est pas explicitement démontré : le meurtre gratuit.
The War
Il s’agit d’une réflexion sur la guerre plus particulièrement. Tout est dit dans son contenu, il n’y a rien à rajouter, juste à cogiter.
J’aime beaucoup l’idée d’une personne qui refuse de se battre, qui meurt pour ne pas aller à l’encontre de ce qu’elle croit, qui refuse de tuer un autre être humain à qui d’autres sont forcément attachés. Elle a toujours confiance dans le genre humain, et son sacrifice permettra d’en faire réfléchir plus d’un.