L'Habitant de l'Infini

Un manga où l'esthétique et le graphisme servent à magnifier la violence et la mort, tout en comportant un scénario très fouillé.

Fiche technique
Manga de SAMURA HIROAKI
Thématique : Samurai
Genre : Seinen
Titre original : Mugen no Juunin (無限の住人)
Nombre de volumes disponibles : 20 volumes (21 volumes au Japon, en cours)
Editeur français : Casterman (Collection SAKKA)
Prix : 9,95€

Résumé
Manji est un samurai qui travaillait pour le seigneur Horii. Mais quand il se rendit compte que ceux qu'il avait tués sur ordre de son maître n'étaient que de braves paysans qui voulaient dénoncer la cupidité et la malhonnêteté de celui-ci, il se rebella et tua son maitre, acte qui eu de graves conséquences. Non seulement pour lui, qui fût poursuivi sans relâche et qui dût tuer plus de cent hommes pour survivre, mais également pour sa soeur Matchi qui devint folle par sa faute. C'est alors qu'une vieille femme lui fit don de l'immortalité en introduisant dans son corps le kessentchu, un ver qui guérit chacune des blessures, même mortelles, de celui qui le porte. Manji ne peut donc plus mourir à moins d'accomplir le but de sa vie, à savoir tuer mille scélérats en réparation des cent hommes qu'il a massacrés 2 ans auparavant. Il va alors faire la rencontre d'une jeune fille de 16 ans, Lin, qui veut venger le massacre de ses parents par un homme dont le pouvoir grandit chaque jour un peu plus, Anotsu, qui compte créer sa propre école de sabre en détruisant toutes les autres déjà existantes.

Avis
Les histoires de ronin et de samurai sont légion dans la production culturelle japonaise et les mangas ne font pas exception. Pourtant, l'Habitant de l'Infini est résolument original.
En partant du principe "fantastique" de l'immortalité de son héros, Samura construit une histoire où les réflexions désabusées des personnages sur la vanité des règles sociales et la fragilité de l'existence côtoient des scènes de combat d'une violence et d'une beauté extrême. Les ennemis de Manji se font en effet littéralement dépecer dans une symphonie de corps déchiquetés et de gerbes de sang. Les scènes de combat sont servies par un dessin d'une énergie puissante et d'une maîtrise totale. Maîtrise que l'on retrouve tout au long de l'œuvre qui est certainement, parmi les titres disponibles en français, une des plus aboutie au niveau graphique.
Les destins des divers protagonistes se croisent ou se percutent violemment dans un univers d'une férocité absurde, où les vers dévoreurs de cadavres redonnent la vie à leurs hôtes, où les peintres parviennent à dépasser les limites de leur art en peignant avec du sang humain, où la vengeance engendre la vengeance et où chacun, victime et bourreau, est conscient de vivre dans un monde qui "pue le sang" remarquablement adapté à ceux qui aiment tuer.
Séduit par le dessin, on se plonge alors dans un récit où le manichéisme est absent. La raison en est simple, l'Habitant de l'Infini ne raconte pas seulement l'histoire de Manji et de Lin, mais aussi celle de tout ceux qu'ils croisent. Les personnages qu'ils croisent ne sont pas de simples dessins sur une feuille de papier, ils ont chacun une histoire, des souvenirs. Bref, un passé et surtout un avenir. De ces rencontres naîtront des questionnements, des doutes dans nos esprits et dans celui des héros, de nouvelles certitudes, qui seront balayées plus tard... Là encore Samura laisse transparaître son goût pour le spectacle, tout en sachant rester crédible. C'est cet équilibre qui donne toute sa saveur à l'Habitant de l'Infini. La quête de Manji et Lin est finalement un révélateur, elle confronte cette jeune fille, devenue adulte trop rapidement, à la réalité, à la violence continuelle. Elle montre à cet immortel cynique le chemin qui lui reste à parcourir, et lui donne, en la présence de Lin, une nouvelle chance d'avoir une petite soeur, quelqu'un sur qui veiller.

Exemples de planches réalisées

Dès les premières pages, il est évident que ce jeune auteur montre une maîtrise du dessin et de la narration étonnante. Ses planches, qui mêlent encre, crayon et trames, allient expressivité, dans les regards, notamment, dynamisme, force et une grande lisibilité. Aussi à l'aise dans des scènes de combats, saturées de lignes de vitesse et pourtant la plupart du temps parfaitement claires, que dans un registre plus calme, où il utilise le crayon de papier pour donner une impression de paix, de silence, comme si le temps s'arrêtait, Samura aime le spectaculaire mais sait s'arrêter avant de basculer dans le style pompier. Son trait garde, malgré certains effets, une sobriété qui lui donne une grande élégance. L'ensemble se révèle harmonieux et renforce l'atmosphère légèrement mélancolique et contemplative du manga.

Tour à tour haletant, envoûtant, sale, touchant, drôle ou mélancolique, servi par le talent d'un grand dessinateur, ce manga possède surtout une atmosphère, un ton personnel et unique qui en fait une oeuvre d'exception.

EDIT : Cette oeuvre continue son avancée dantesque, dans les abîmes les plus noirs de l'esprit humain. Lin a mûri de ses expériences, elle est passée d'une enfant demandant la vengeance de son clan à celle d'une femme amoureuse de Manji, qu'elle considère comme l'être le plus cher qu'elle ait, au point de l'aider à se sauver de ses bourreaux. Bourreaux commandités par un personnage politique refusant la mort et voulant régner à tout prix : ayant eu vent de l'immortalité de Manji et avec l'aide des sciences hollandaises (la chirurgie de son nom actuel), il projette de récupérer les capacités de Manji par les méthodes les plus cruelles que l'on puisse voir dans une bande dessinée...
La page Anotsu est tournée, mais elle n'est pas terminée pour autant, mais l'auteur se réserve quelques surprises, tout en laissant des indices plus ou moins cachés sur le final qu'il prévoit!
Le lyrisme poétique de la mise à mort y est plus que jamais présent et donne à cette oeuvre ce rendu toujours aussi étonnant...

SOURCE du résumé : Mangaverse

Je ne connaisais pas, l'histoire m'a semblé au premier abord assez ordinaire mais finalement ça m'a l'air plutôt sympa
Je dois admettre que les dessins sont magnifique, après il faut que j'achete pour pouvoir donner un avis plus concéquant :)

Merci beaucoup Kurems, je connaissait pas du tout mais ça a l'air très interressant

News tombée à l'instant :

Alors que l'Habitant de l'Infini (無限の住人 —, Mugen no Juunin), le célèbre manga de SAMURA Hiroaki (沙村広明) est au cœur de sa partie finale, le site de news sur l'animation Moonphase nous apprend non seulement qu'un anime est en train d'être produit, mais aussi une série live qui devrait être diffusée en même temps.

Aucune information supplémentaire n'est disponible pour le moment...

Les ennemis de Manji se font en effet littéralement dépecer dans une symphonie de corps déchiquetés et de gerbes de sang.

Glups oO

// Je trouve les graphismes super
bien que je ne l'ai jamais lu -j'en feuillète un de temps en temps dans les magasins-
L'histoire à l'air bien et Ah tiens Samura n'a que 16 ans !? j'avais pensé qu'elle avait plus ! >u<
Le manga est alors en train de passer en anime ? ça m'étonne pas vu que c'est un livre connu >>> t'as vu des extraits Kurems ?

SAMURA a commencé à l'âge de 16 ans, mais il en a 12 de plus aujourd'hui

Je n'ai pas vu d'extraits pour le moment, car c'est juste une annonce parue sur Moonphase, il faudra attendre les prochaines semaines pour en savoir plus...

Il aura fallu bien des années pour produire un anime de cette série, il reste à voir le ton qui sera donné, car les scènes de massacre sont vraiment impressionnantes: heure de diffusion prévue au Japon et public visé, nombre d'épisodes, équipe en charge et surtout budget alloué...

PS : SAMURA Hiroaki est un homme, j'en suis sûr, j'ai un portefolio avec sa photo dédicacée... Ou alors "elle" porte très bien le bouc!

Okingu

XDDDD Ah non c'est Lin qu'elle s'appelle désolée
Oui Samura c'est .... c'est qui en fait ?? Où j'ai lu ça ??? *relis*
AH C'EST L'AUTEUR XDDDDDDDDD
chuis trop conne des fois


Ah oui il a commencé à 16ans ??? oO *j'ai envie de faire pareil mais je suis pas aussi douée*

une deuxième fois *je suis rentrée comment d'ailleurs*